ISIR: Contrôle de prothèse par le membre fantôme à l’IRR de Nancy

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ISIR: Institut des Systèmes Intelligents et de Robotiques

IRR de Nancy: Institut Régional de médecine physique et de Réadaptation

Le huit octobre, j’ai eu l’opportunité de me rendre à l’IRR de Nancy pour participer à un projet de recherche scientifique. Cette étude est menée par (et en présence de) Dr. Nathanaël Jarrassé, Dr. Jozina De Graaf et Dr. Touillet.

Pour une meilleure compréhension, je me suis permis de copier-coller la lettre d’information de l’IRR

Cette étude a reçu l’accord du Conseil d’évaluation Éthique pour les Recherches en Santé (CERES) de l’université Paris-Descartes. Les expériences ont lieu dans le département d’appareillage du centre Louis Pierquin de l’Institut Régional de Médecine Physique et de Réadaptation (54000 Nancy) en présence du personnel soignant.

Objectifs:
Les investigateurs s’intéressent au membre fantôme. Ce membre fantôme est une perception de la présence du membre perdu. Cette perception peut prendre des formes suivantes :

sensation de présence de certaines parties du membre et pas d’autres, sensations de froid ou de chaud, picotements, douleurs. Bien qu’il s’agisse d’un phénomène moins connu, les personnes amputées rapportent très souvent une sensation de pouvoir bouger volontairement des parties du membre fantôme. C’est cette dernière sensation qui intéresse particulièrement les investigateurs de cette étude car elle pourrait
permettre de nouvelles stratégies de contrôle de prothèses myo-électriques qui permettront aux personnes amputées d’avoir une utilisation plus facile et plus naturelle de leur prothèse, ainsi que d’étendre leur capacité de contrôle.

La recherche est basée sur des résultats préliminaires qui mettent en évidence des activations musculaires mesurables au niveau du membre résiduel lorsque des personnes amputées font des mouvements avec leur membre fantôme. Afin d’étudier ce phénomène (l’origine physiologique, l’effet d’un entraînement) et de déterminer si ces activations musculaires peuvent être utilisées pour le contrôle des prothèses (à l’aide de grilles d’électrodes et d’algorithmes informatiques), les chercheurs ont développé 4 protocoles de recherche impliquant des enregistrements électrophysiologiques non-invasifs et non-douloureux chez des personnes amputées de bras.
Procédure:
Indépendamment du protocole, cette étude propose de réaliser une expérience d’une durée d’environ 3 heures, incluant le temps d’installation.
Vous serez confortablement assis(e) dans un fauteuil, équipé(e) d’un ou plusieurs systèmes de détection de surface d’activité musculaire sur le membre résiduel et sur le membre intact, d’un système de mesure d’angles articulaires sur le membre résiduel et/ou intact, et éventuellement d’un système de détection de surface d’activité cérébrale sur le scalp. Ces systèmes seront connectés par les fils à des boîtiers qui sont
eux-mêmes connectés à des ordinateurs. L’investigateur vous demandera de faire des mouvements avec le membre résiduel, avec le membre intact et avec le membre fantôme. Dans ce dernier cas vous devrez, au même moment ou plus tard, imiter le mouvement fantôme avec votre membre intact et décrire vos sensations.
Protocoles:
Vous êtes invité(e) à participer au(x) protocole(s) coché(s) ci-dessous :

Enregistrements des mouvements fantômes : Afin de suivre l’évolution des mouvements fantômes ainsi que l’activité musculaire du membre résiduel, les investigateurs vous demandent de participer à plusieurs séances d’enregistrements de tous vos mouvements fantômes à quelques mois d’intervalle. Vous allez exécuter un même type de mouvement de façon répétitive (par exemple, 10 ouvertures/fermetures de votre main fantôme) tout en imitant le mouvement en temps réel avec votre main intacte. Si vous n’arrivez pas à 10 cycles sans repos vous serez libre d’arrêter et de vous reposer
avant de reprendre les mouvements. Ceci se répètera pour les autres types de mouvements fantômes que vous savez faire. La vitesse et la fréquence des mouvements seront en général choisies par vous-même (confortable) mais parfois l’investigateur pourra vous demander d’exécuter un ou plusieurs types de mouvements à la vitesse « maximale » que vous pouvez atteindre. Aussi, les investigateurs
pourront vous poser des questions sur le niveau de difficulté ressentie de vos mouvements.
L’enregistrement se fera à l’aide d’un ensemble d’électrodes myoélectriques autocollantes qui seront placées sur votre membre résiduel et parfois aussi sur votre membre intact.

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